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14 mai 2017

L'accaparement des terres en Amérique latine (par James et Antoine)

 L’accaparement des terres - « land grabbing » en anglais - est la pratique qui consiste à acheter de vastes pans de terres étrangères de plus de 1000 ha par des États ou des multinationales pour en exploiter les ressources, agricoles, minières ou autres. S’il est censé se faire avec le consentement des États cédant ainsi leurs terres, son histoire est marquée par de nombreux cas de corruption au détriment des populations concernées, résidant sur ces terres.

 

 En février 2011, ADM, l’un des plus grands négociants mondiaux en denrées agricoles, a annoncé qu’il allait établir une usine de transformation et une plantation de palmiers à huile sur 12 000 ha dans l’État de Pará, au nord du Brésil. Ce serait la première plantation de palmiers à l’huile détenue directement par ADM, qui a pourtant des investissements dans des plantations de palmiers à huile en Asie et en Afrique via une part minoritaire détenue dans la société singapourienne Wilmar, l’une des principales entreprises d’huile de palme mondiales. L’USDA [le ministère de l’Agriculture américain] rapportait en 2014 que les arbres de la plantation d’ADM n’avaient que trois ans et que pour le moment, l’entreprise s’approvisionnait en huile de palme auprès de producteurs locaux. Cette plantation de palmiers à huile cause beaucoup de problèmes, le principal problème qu'engendre la culture du palmier à huile est une déforestation massive, et par conséquent la destruction de la biodiversité. Les paysans locaux sont affectés aussi par cette plantation, car ils perdent des terres, par conséquent ils n’ont pas de terres pour travailler.

 

 

 N’oublions pas l’accaparement des terres du directeur de la société Pergam Finance, Olivier Combastet, qui s’occupe d’investir l’argent de ses clients dans d’autres entreprises pour faire des bénéfices futurs importants. La société a investi dans Campos Orientales elle a acheté des exploitations agricoles dans le Cône Sud de l'Amérique latine dans lesquelles elle peut transformer des pâturages en cultures de soja et, au bout de quelques années, revendre ces exploitations en réalisant un bénéfice. La société a acquis sa première ferme au Paraguay en 2013, une exploitation rizicole de 4 530 ha appelée Salitre Cué. Oliver Combastet dans un interview provenant de l’AFP nous en dit plus sur sa stratégie d’investissement dans le domaine agricole : « Dirigeant une société de gestion de portefeuille, je suis à la recherche pour mes clients d’actifs décotés offrant des perspectives de valorisation à moyen et long terme. L’achat de terres agricoles m’est apparu comme un bon investissement, notamment dans certains pays d’Amérique du Sud, au regard non seulement de leur potentiel de production mais également de leurs prix bien inférieurs à ceux observés dans d’autres régions du globe, comme en France, par exemple. La croissance démographique, le changement des modes alimentaires (notamment en Asie) et la problématique du changement climatique sont autant de facteurs qui devraient pousser à la hausse le prix du foncier agricole dans les années à venir. Nos acquisitions ont débuté en 2006. La majorité des terres acquises se situe en Uruguay (35 000 hectares dont 40 % sont consacrés à la culture et 60 % à l’élevage) et les autres, en Argentine, soit 10 000 hectares. Ces achats ont été effectués à travers la société Uruguayenne Campos Orientales, détenue à 100% par nos investisseurs. Nous sommes devenus l’un des plus gros propriétaires terriens et exploitants agricoles du pays, employant une centaine de salariés pour acheter et restructurer les exploitations agricoles que nous revalorisons. » Ce que ne dit pas le dirigeant de l’entreprise dans la suite de l’interview c’est à combien de paysans il a pris les terres et combien de personnes ruinées il a mises au tapis. Bien que sur le papier, certains pays aient des lois et des procédures pour permettre aux populations locales concernées de s’expliquer, il existe de grands écarts entre la théorie et la pratique. Peu de pays ont mis en place des mécanismes juridiques à même de protéger les droits locaux et de tenir compte des intérêts locaux, de leurs moyens de subsistance et de leur bien-être. Le manque de transparence et de contrôles et dans la négociation des contrats crée un terrain fertile pour la corruption et pour aboutir à des accords qui ne maximisent pas l'intérêt public. C’est pourquoi il faut trouver une solution contre l’accaparement des terres.

 

Les solutions sont souvent très théoriques. La Banque mondiale finance de grandes transactions foncières mais elle influence également la manière dont les terres sont achetées et vendues. Il faudrait exhorter à geler les grandes transactions foncières mais aussi à établir des normes équitables, que les prochaines transactions devront respecter et qui protégeront les droits des personnes pauvres tout en encourageant des investissements propices à la lutte contre la pauvreté.

Schéma-accaparement

 

James et Antoine (Seconde MPS développement durable)

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